27.8.07

C'est beau une ville la nuit 1/2

Un jour de plus (à peu près), et un nouveau texte. Différent. Avec un titre emprunté à Richard Bohringer, pasque, y a pas à dire, c'est beau une ville la nuit :

PS : Bien sur, si vous trouvez ça mauvais, vous gênez pas pour le dire (So, je t'ai entendu, tais-toi :p), vous avez même le droit d'argumenter.
PS2 : Kyou, t'as vu, du bleu, spécialement pour toi :D


1h du mat', sortie de concert. Enfin, plus précisément, sortie d'après-concert.
Comme chaque fois, tu es allé au café des artistes, boire un verre avec d'autres musiciens. Toujours le même rituel, histoire d'atterrir, sans trop de dégâts. C'est tellement dur de retourner à ta vie quand tu viens de passer deux, trois heures, envouté par l'extraordinaire mélodie que l'orchestre a joué, que tu as joué. Alors tu rejoins les autres, tu bois deux, trois bières, non, quatre ce soir, peut-être même cinq... six ? Pour rester dans l'ambiance, un peu, vaguement... Et tu as rigolé, vous vous êtes racontés vos dernières anecdotes, les dernières frasques du chef Truc, de la sopran... zut, comment elle s'appelait déjà ? Mais si, celle qui faisait la couverture du numéro de Mai du Monde de la musique, à moins que ce soit Diapason... bon enfin vous voyez de qui il parle, hein ! Ah, oui, vous avez ptet remarqué aussi, pendant le concert, la harpiste, elle a cassé une corde !
Non, ils n’ont pas vu. C'est normal en même temps, tu es bien placé, toi, tout au fond. Et puis vous jouez si peu, vous, les percussionnistes. On dit même que vous passez, derrière les instruments, plus de temps cachés à vous marrer plutôt qu'à jouer. Des rumeurs, bien entendu, loin de toi ce genre de pratiques.
En fait, heureusement qu’ils ne savaient pas pour la corde. Sinon t'aurais rien eu à leur raconter.
Et puis voilà, la conversation commence à tourner en rond (ta tête aussi d'ailleurs, vu que t'es venu à toute vitesse au concert, juste en sortant du conservatoire dont le directeur t'a retenu trop longtemps (y a-t-il besoin de le préciser ?) pour pas grand chose, rien dans le ventre du coup) le silence s'installe, petit à petit, tranquillement, vous entoure, à en devenir oppressant. Un premier annonce son départ, bien vite suivi par les autres.
Tu reste, là, seul. T'as envie d'une autre biè... nan, ca serait pas sérieux... Sur l'écran 16/9ème, Eurosport, rediffusion d'un match de foot de 86... Bah, tu n’aimes pas le foot.

Alors donc voilà, 1h du mat', tu te retrouves dans la nuit, franchement noire. Une gentille brise, juste assez glacée pour te faire frissonner, et te convaincre de relever ton imperméable, d'enfoncer un peu plus ton borsalino. Saleté d'hiver taré, ici il fait à peine 0°C, une fichue humidité à te réveiller des rhumatismes. Mais bon, t'en as pas. Dans les stations de ski, ils n’ont pas de neige. Quelle époque.

Et voilà, le noctilien qui te passe sous le nez. Suivant : 27 minutes, tu repars à pied. Ca tombe bien, pas envie de rentrer. Ce qu'il te faudrait, là, tout de suite, maintenant, c'est un autre concert. Retrouver l'euphorie perdue. Ou un rail de coke. Au choix. Le concert, c'est peut-être moins dangereux. Quoique terriblement addictif.

Le thermomètre ne prête visiblement aucun intérêt au fait que tu sois dehors.
Se transformer en glaçon géant dans les 2 minutes qui suivent, ou sinon, marcher.
Lourd dilemme.
Tu marches.
...




La suite, euh... tout de suite.

Richard Bohringer & Aventures - Alcools




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Interesting to know.