6.10.08

Passé. Présent. Futur.

Passé. Présent. Futur.

La réflexion d’une nuit, voir même de plusieurs.
(Et le premier qui me sort que ça a des allures de métaphysiques à la Et vice et versa, je le frappe :o )


Notre passé influence notre futur. Ca c’est sur. Notre présent aussi, d’ailleurs. Ce qui est pour le moins logique vu que le présent présent dès qu’il n’est plus présent, c'est-à-dire instantanément (ou presque), devient passé, sans pour autant avoir intrinsèquement changé, sorti de sa dimension temporelle (y a pas à dire, je m’aime quand je fais des phrases comme ça et qu’elles veulent dire quelque chose en plus, pasque sisi, ça veut dire quelque chose).
Je m’explique : le présent ne durant qu’un instant, et changeant en temps réel, il devient très (le mot est faible !) rapidement un évènement qui n’a plus lieu, mais a eu lieu (la nuance est importante).
Ainsi, là, maintenant, alors que je tape ce texte, le temps que je finisse cette phrase, et l’instant ou j’aurais comment à la taper ne sera plus présent, mais bien entendu passé… Et, si je voulais encore prendre la tête trois quarts d’heure avec ça, je dirais que c’est la même chose en ne parlant plus de phrase, mais de lettre frappés, et même de début et de fin de frappe, du moment où je touche la lettre sur mon clavier, etc, etc, etc…
Et ce qui est encore plus intéressant, c’est que de fait, le futur devenant a un quelconque moment le présent, alors donc le présent est influencé par le passé qui lui-même a été présent à un moment passé (ça va, vous suivez ?)
Ma question est donc : peut-on à la vue du passé qui n’est plus présent, influencer le futur qui va devenir présent (et donc passé), et même l’instant présent alors qu’il n’est plus futur mais pas encore passé dans le but d’altérer le futur passé (qui par la même occasion est un passé futur, notez), peut-être même dans l’instant présent ? Et si oui, doit-on le faire ?
Ce que l’on peut exprimer aussi de cette manière : l’expérience acquise doit-elle amener à altérer son comportement de manière à ce que l’expérience en cours d’acquisition soit différente.
Parce que dans ce cas, les conséquences sont assez importantes : vu que l’on base son comportement sur son expérience acquise, cela voudrait dire que l’on pourrait (devrait) s’assurer d’acquérir l’expérience que l’on souhaite… et donc que l’acquisition d’expérience n’a pas un grand intérêt, vu qu’on peut la prévoir à l’avance.
Un peu comme lorsqu’on s’intéresse à une équation dont la représentation graphique serait une parabole ; prenons la plus simple d’entres elles : y = x² ; si l’on veut savoir ce qui se passe quand x tend vers plus l’infini (par analogie, les différents moments vécus au fur et à mesure que le temps passe) pour y (l’expérience que l’on acquiert quand le temps passe), vu qu’on ne peut pas faire une infinité de calcul, on va prévoir ce qui se passe.
Et ça, on le fait de manière très simple, merci la sacro-sainte récurrence : si je peux prouver que yn+1 par rapport à yn est directement lié à x1 et x0, quel qu’ils soient, et que j’arrive à amorcer ça avec une quelque valeur de x, j’ai plus besoin d’aller voir ce qui se passe pour chaque valeur de x, jusqu’à plus l’infini (parce que là, pour le coup, je peux calculer longtemps), je sais déjà ce qui se passe…
C’est comme ça que je sais que y tend vers plus l’infini, quand x tend vers plus l’infini dans l’équation précédente.
Donc, revenons à nos histoires de présent/passé/futur. Si grâce à mon expérience passée, je peux altérer mon présent et mon futur de manière à ce que l’expérience que je vais acquérir soit de manière quasiment certaine celle que je prévois à l’avance, je peux prévoir très longtemps à l’avance, je n’ai pas besoin d’acquérir cette expérience, je peux dans ma tête simuler cette expérience.
Oui. Sauf que ça ne marche pas.
Et en fait, c’est assez logique…
Bin oui, et ce pour plusieurs raisons toutes bêtes en fait ! D’une, on n’est pas tout seul ! Et évidemment, l’existence des autres, qu’ils fassent comme nous, ou pas, ça met le bazar, non pas que ça change le fait que notre preuve par récurrence soit juste, mais ils rajoutent des bricoles dans l’équation qui sont peut-être pas grand-chose, à la base, mais qui au bout d’un moment font beaucoup…
Ensuite, parce que, notre simulation d’expérience future acquise, c’est de l’expérience acquise en soit. Et de plus différente de ce qu’aurait l’expérience acquise, si ça avait été réellement le cas.
Donc du coup, l’expérience que l’on a, n’est plus la même, et ça refout tout en l’air.
Et histoire d’en rajouter une couche, le fait de simuler l’expérience future acquise, c’est de l’expérience acquise, mais cette même expérience future simulée, est de l’expérience acquise en elle-même ! Les conséquences : comme au dessus.
Oui, mais en même temps, on ne va pas s’empêcher de réfléchir au futur, sous prétexte que la réflexion en elle-même le modifiera. De toute façon, la non-réflexion aura le même type d’effet.
Ca veut donc dire, que notre vie est remplit d’approximations plus ou moins foireuses (souvent plus que moins…) du futur, et qu’il y a de toute façons tellement de variables à gérer et corriger en temps réel que c’est incalculable. Comme pour la météo précise à plus de trois jours. Sauf que comme pour la météo totalement imprécise, et très fortement improbable, c’est notre seul point de repère. On n’a pas trop le choix.
J’ajouterais à cela qu’on a légèrement tendance à être très mauvais en « calcul humain », et que du coup, ça donne souvent du grand n’importe quoi, certaines personnes qui me connaissent pourront le confirmer. Certaines plus que d’autres. Une ou deux tous particulièrement (se reconnaitront-elles (ces personnes), je me demande, je ne serais pas contre en même temps, plutôt même totalement pour, même ci, pour un cas particulier, j’ai beaucoup de doute).
Et ce qui est « marrant », c’est que ça nous amène des fois à totalement nous planter, à être complètement à la masse. Et à faire des grosses boulettes qu’on regrette amèrement après. Très.
De l’expérience de plus qu’on acquiert, toujours ça de pris.
Donc pour résumer (sisi, c’est possible, enfin on va essayer) :
Le passé nous permet de modifier notre présent, notre futur, notre futur présent et notre présent futur, qui deviendront tout les deux plus tard notre passé, notre passé présent, et notre présent passé. Quand à notre futur, notre futur présent et notre présent futur inclus, il s’influence lui-même, et nous influences nous-mêmes. En plus les autres influencent sur nous. Et nous-mêmes aussi, et en plus on ne sait pas compter donc on se plante un peu (beaucoup) tout le temps.
Et alors, justement, ça me fait amener une nouvelle question : dans notre passé, il traine des tonnes d’erreurs, qui se transforment en regrets, très amers et très durs surement. Qui à leur tour nous influencent, souvent plus que nos réussites (les joies de la psychologie), et nous font souvent partir en vrille encore plus, nous poser des tonnes de questions en plus, et redouter certains (possibles) évènements futurs.
D’autant que, des évènements pourtant anodins dans les faits, nous font remonter tout ça à la tête en mode grosse claque aller retour avec une batte de baseball cloutée à la place des doigts.
Et ça fait mal.
Alors, donc, ma question, doit-on s’autoriser de laisser nos regrets influencer notre futur, et si oui co…
De quoi ?
Que je me taise ?
Bon. Ok.
Mais vous rater un grand moment de philosophico-mathématico-réflexion d’une profondeur que vous n’atteindrez surement jamais vous-mêmes (bin oui parce que sinon, c’est vous, pas moi qui écririez ce texte, CQFD.)
Ah oui, un dernier mot tout de même, qui empêcherait toute compréhension (si tant est que vous aillez une quelconque capacité d’intelligence vous permettant de comprend ce que mon intellect supérieur à penser ces derniers temps), de ce que je ce que je viens de dire : Et vice et versa (oui, vous avez vu, ça change tout).

Après tout ça, si vous vous demandez si j’étais sérieux ou pas dans cette… chose… et bien, oui, en très grande partie, une histoire d’évènement (très récent) anodin (cf. plus haut).
Personne comprend, à par moi, ptet pas plus mal, vu que le but de ce blog (aaaaah, je déteste ce mot, décidément… ça sonne trop skyblog), c’est quand même surtout les mots et la musique, ou la musique et les mots, je ne sais pas trop (les mots ou les maux d’ailleurs ?).
Et donc, je conclue (enfin !), en dédiant ce truc que je viens de pondre, à Solène vu quelques discussions qu’on a eu à divers moments qui y ressemblent étrangement sous certains aspects ( :D ), en signalant à une certaine J. qui je sens va trainer dans le coin un de ces quatre qu’elle doit pas du tout se sentir concerner par le cas particulier cité plus haut, pour la bonne raison que c’est pas le cas (particulier, mouahaha (oui, je sais je suis pas drôle – juste fatigué en fait)), et en pensant à une autre personne dont j’aurais aimé que nos relations ne soient pas devenues ce qu’elles sont devenues…

Et maintenant, musique !!!

(PS : Je tire mon chapeau à ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu’au bout… pour la peine vous avez gagné toute mon affection… vous êtes contents hein ???)


Sandi Thom - Crazy (Gnarls Barkley Cover)

1 commentaire:

tibou a dit…

Je suis un courant d’air qui passait par là. « Suis » de ma phrase est déjà « étais » au moment de ce présent immédiat. De nos erreurs on acquiert l’expérience mais cette expérience n’est valable que pour la situation unique qu’elle représente car si X et Y ont une valeur propre dans des conditions, ces deux variables ne peuvent à aucun moment, avoir la même valeur dans d’autres conditions. Je m’explique : Si X et Y, placés dans des conditions d’une situation Z vont produire un résultat R, il n’en demeure pas moins que X1 et Y1 (qui garderont quand même une certaine valeur de X), placés également dans les conditions de Z, ne pourront produire aucunement un résultat R mais un résultat R1. Wahouuuuuuuuuuu je parle en maths, et en plus en maths codées !!! Traîner par hasard sur un skyyyybloggg (non non ce n’est pas de la provoc’…lol) ça peut laisser songeur parfois, même si ce n’est pas plus songeur que d’habitude sur ce sujet évident au cœur du problème quand même les mots peuvent devenir évidemment inversés puisqu’il s’agit d’humain et que ce n’est plus forcément le cœur du problème mais par déviation le problème du coeur. Le passé influence notre présent, notre avenir certes mais il serait trop facile de pouvoir mettre en équation les aspirations de l’humain. Ce paramètre étrange, si indéfinissable qu’est l’humain… Ainsi si X et Y, placés dans des conditions Z, produisent un résultat R et que ce résultat R ne convient ni à X, ni à Y, on peut faire réagir X et Y de deux manières différentes. On peut choisir d’avoir noirci la feuille au crayon de papier, et la démonstration n’étant pas satisfaisante, on gomme simplement, voulant effacer l’erreur, et devant la difficulté latente que représenterait l’équation on peut décider d’abandonner la résolution de celle-ci . Cependant, on aura beau gommer encore et encore, le crayon de papier laisse des traces. Elles peuvent parfois être moins perceptibles car tout dépend de la lumière qui illuminera ou non la page, mais les marques du crayon resteront sur cette page qui ne portera alors pas d’autre empreinte puisque seule l’équation concernant X et Y ne pouvait y être résolue. Cela reste comme une cicatrice qui entame cette feuille. Cette cicatrice devient encore plus dure quand elle s’apparente ainsi à l’échec et l’abandon du combat. Car la feuille n’est pas anodine, c’est l’un des feuillets du livre de la vie, l’une de ces pages que, quoi qu’on fasse on ne peut en aucun cas déchirer, brûler ou détruire d’une quelconque façon que ce soit. Cette cicatrice reste donc indélébile dans le livre de la vie et l’on y peut rien. La preuve du défaitisme, de la fuite de l’authenticité et de l’humain aura gagné en subterfuges sans pour autant pouvoir répondre à nos questions. Ou bien, on peut choisir de réfléchir plus « sereinement », de prendre conscience de l’erreur et d’entamer ce qui manque dans cette situation : le dialogue. Choisir ainsi de recommencer l’équation doucement, étape par étape, avec une démonstration beaucoup plus saine et l’on réécrit la page qui garde l’empreinte de la première démonstration mais dont la seconde qui vient est tellement plus marquante par le succès de sa résolution, que la première devient alors juste alors le souvenir de l’erreur qui n’est plus reproduite. L’expérience n’est jamais un acquis car ce paramètre si angoissant, si présent qui produit tant de changement s’appelle l’humain. Toutefois, face à la rigidité mathématique, si froide, si théorique, si glaciale, s’oppose alors le feu de la vie, et cette indéniable faculté d’adaptation à pouvoir recommencer, à se plier à son évolution, car si, que ce soit dans le passé, le présent au sens large du terme, le présent immédiat ou le futur proche, antérieur ou lointain, en mathématique X et Y garderont toujours la même « valeur », une valeur absolue aussi rigide qu’un principe fondamental alors que dans l’équation du livre de la vie X et Y, selon l’évolution, sauront profiter de leurs erreurs qui ne sont qu’expériences et tireront une richesse d’équation bien supérieure à la précédente par cet essai qui n’est somme toute, pas un grand n’importe quoi mais juste une évolution marquée par une obstination à conserver ce raisonnement dans le but de faire arriver au bon résultat tout en sachant qu’il y a une erreur. L’absence de réflexion commune, de dialogue pondéré sur la résolution de l’équation ne peut que produire le mauvais résultat. C’est ainsi que dans la seconde résolution cette réflexion personnelle et la démarche du dialogue est si importante (Dialogue : « Di »-alogue ; « Di » = 2 …). Cette réflexion si lointaine et dont je n’aurai su analyser ma propre réaction il y a encore très peu de temps, me paraît aujourd’hui évidente et je pense malgré tout à quelqu’un, de l’autre côté de la Manche, qui gardera l’empreinte d’un défaitisme et d’une fatalité sur le livre de sa vie… Je veux croire aujourd’hui, que loin des mathématiques si rassurantes, on peut toutefois noircir les pages encore et encore sur le livre de notre vie, ne pas refermer l’ultime mais y écrire l’espoir, l’humain, dans tout ce qu’il a de si imparfait et qui en fait l’unique, l’indéfinissable et la vie.

On pourrait aussi se demander pourquoi faire produire un résultat R ou R’ à X et Y, pourquoi ces deux entités-là ? Et pourquoi pas ? Il faut savoir parfois se plier au secret que l’on ne peut déchiffrer : Pourquoi lui, pourquoi elle ? Pourquoi comme ça et pas autrement ? J’ai découvert ces derniers jours qu’il n’y a pas de réponses au pourquoi. C’est X, c’est Y et c’est juste l’humain et la vie, dans ce qu’il y a de plus magnifique et précieux, si indéfinissable et si magique. J’ai juste appris que de comprendre ne me servait à rien, que ce n’est pas la bonne question, et que la réponse recherchée n’est pas à pourquoi mais simplement à « c’est comme ça alors maintenant on fait quoi pour mettre cette équation en valeur ? », pour ne pas en faire une cicatrice et que ce soit enfin quelque chose, une ‘tite chose, un magicien…